mercredi 17 février 2010

3. Saint Crédit et Valentin

- Nom de Dieu, chouf un peu le menu, je peux décemment pas bouffer ici. Ca coûte le prix d’une croisière sur le Nil pour chiquer un steak.
- Reste calme, je te dis que c’est mon boulot qui régale. On doit juste payer nos boissons…
- Ah ben merci. La belle affaire, c’est pas encore aujourd’hui qu’on va se coller une tamponne ensemble vu le prix de la mousse.
- Tu croyais quoi imbécile ? On est au Fairmont Hotel. Un des fleurons de l’Egypte de luxe version Mubarak.
- Merci bien mais pour le prix d’une stella ici je peux aller m’empiffrer de shawarmas et en sucer au moins trois de ces sales stellas égyptiennes.
- Bon ben c’est comme tu veux. Mais t’es quand même drôlement casse-burnes. Je t’invite et toi tu rappliques tout content et maintenant tu viens jouer les rabat-joie, critiquer et te plaindre que la bière est trop chère. Tu veux pas non plus que je te la paye ta bière ?
- Bah ça serait pas mal ouais. C’est quand même toi qui m’as invité chtedis.
- Saloperie de nazi !
- Ooh ça va, je déconne. Merci pour l’invitation, si c’est ce que tu veux entendre. Et je vais t’en mettre une de choppe t’inquiète donc pas comme ça.
- Mais je m’inquiète pas bordel ! T’es vraiment siphonné mon pauvre.
- Doucement sur le amabilités cow-boy, ou je risque de revenir sur mon offre.
- Tu sais quoi ? Tu peux te la foutre au cul ton offre.
- Ah merci, ça m’arrange, j’ai déjà dû casquer hier pour emmener ma bourgeoise au resto pour la Saint putain de Valentin…
- T’es un sacré maniaque !
- Non sérieusement, c’était la première fois en sept ans qu’on faisait quelque chose ensemble pour la Saint Valentin.
- Ca m’étonne pas vraiment que tu ne fasses rien pour la Saint Valentin. A tous les coups tu dois oublier ou traîner une vieille cuite.
- Correct mon coco, je l’ai oublié plus souvent qu’à mon tour ça c’est bien vrai. En même temps on s’en branle du 14 février, tous les deux, elle comme moi. Mais bon de temps en temps je dois essayer de ressembler plus ou moins à un mec convenable, une fréquentation potable.
- Y a du boulot.
- Merci cow-boy, moi aussi je t’apprécie et j’apprécie par-dessus tout la carte de crédit de ton boulot qui va payer mon filet de veau aux champignons des bois chtedis…
- Bon ben parfait alors, on va commander.
- Dis moi ! Pourquoi ils payent pas les bières et le vin tes patrons nazis ?
- Je t’ai déjà expliqué que je suis sensé écrire un papier sur le restaurant et sur la bouffe mais la carte des vins et le goût de la bière ça les intéresse pas vraiment les bicots. Même si la plupart d’entre eux picolent, on évite de le mentionner dans le journal, tu vois ce que je veux dire…
- Bande d’hypocrites.

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